Restauration d’objet d’art
Un objet peut être le témoin d’une histoire, d’une vie, d’un évènement, d’une émotion. La restauration d’un objet, qu’il soit modeste ou prestigieux, fait partie de la vie et permet de transmettre un patrimoine matériel et affectif aux générations futures. Ustensile du quotidien, instrument scientifique, objet de prestige, de l’antiquité à l’époque contemporaine, une restauration respectueuse de l’objet par un restaurateur agréé et reconnu par les musées est la garantie de sa bonne conservation.
Véronique Tréluyer
Pourquoi restaurer mon objet ?
Un objet cassé ou fissuré, qui a perdu son aspect d’origine peut dans la majorité des cas être réparé s’il est endommagé. Chaque objet est unique et un examen minutieux de l’objet sous lumière naturelle et sous lumière UV permet d’établir un diagnostic précis, qui peut être complété par des tests préalables. Un premier avis peut être établi sur photographie, à distance, pour estimer la faisabilité et le coût d’une restauration. Le degré et le protocole d’intervention est défini en accord avec le propriétaire de l’œuvre selon un devis détaillé.
Les Arts du feu
Les Arts du feu désignent le processus de fabrication des objets qui passe par une phase de cuisson
- la céramique : regroupe les terres cuites et crues, les faïences, les majoliques, les grès et porcelaines
- le verre : transparent ou opacifié, ou encore sous la forme de pâte de verre
- les émaux sur support métallique
Il peut s’agir d’objets décoratifs tels des objets d’apparat, des éléments architecturaux ou des sculptures. Les objets issus de fouilles archéologiques constituent une catégorie à part du fait de leur état de conservation généralement altéré et des valeurs historiques et scientifiques associées à leur découverte.
Qu’est ce que la restauration d’objet ?
Lorsqu’un objet est cassé ou fissuré, ou présente des altérations de surface telles que des taches mais aussi des pertes de surface (l’écaillage de la glaçure d’une faïence peut entraîner la perte de son décor), une restauration est nécessaire. L’enfouissement ou l’exposition aux conditions atmosphériques peut entraîner des altérations de surface ou de structure irréversibles, qui peuvent être stabilisées par des traitements curatifs ou le maintient dans des conditions de conservation adaptées.
La restauration doit préserver l’original au maximum, employer des matériaux stables et réversibles, documenter l’intervention, et prodiguer des conseils de conservation. Ce sont les grands principes du code de déontologie de ce métier.
A propos de moi
Après un bac scientifique, j’ai débuté ma formation par un cursus de quatre ans à l’Ecole du Louvre avec spécialité Arts de l’Extrême Orient (promotion 1989). J’ai ensuite suivi le master de restauration spécialisé en « Arts du Feu » céramique, verre, émail à l’Institut national du Patrimoine (anciennement IFROA, promotion 1991). Quelques années après j’ai complété ma formation par un Master 2 de conservation préventive du patrimoine à l’université de Paris Panthéon Sorbonne (promotion 2013).
Je suis habilitée par les Musées de France : diplômée du master de restauration du patrimoine de l’Institut National du Patrimoine et du master de conservation préventive de Paris I Sorbonne, membre de l’ICOM et de la FFCR.